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Profession de Foi 26 mai 2022

Jeudi 26 mai, Saint Martin était comble pour les professions de foi des élèves de NDA.

Deux cérémonies, l’une à 9h30 et l’autre à 11h30, 92 communiants (2 d’entre eux, hélas, ont été empêchés par le COVID), 750 places assises, toutes prises et les chants, la musique qui ont empli notre belle église sous une météo restée clémente pour le plus grand plaisir des familles et des photographes.

C’est un moment fort que celui-là dans la vie chrétienne d’un jeune : il est appelé par son prénom et son parrain ou sa marraine le conduit jusqu’au chœur où il le laisse, assez grand pour voler de ses propres ailes et tenir la promesse faite par ses parents le jour de son baptême. Grand moment aussi où les communiants professent eux-mêmes leur foi, seuls, à l’appel du Père Emmanuel CANART, venu non seulement célébrer les deux messes mais aussi cheminer avec eux lors des retraites de profession de foi.

Avec des mots simples et vrais, il a voulu attirer leur attention sur le message du Christ : aimer les uns les autres, comme le Christ nous a aimés, aimer avant de chercher à être aimé, vivre dans un esprit de partage, de don de soi.

Je ne résiste pas à vous partager l’homélie du Père CANART qui interroge les jeunes, bien entendu, mais tout autant les adultes qui accompagnent nos jeunes, et nous, au 1er chef :

Il y a un pays où les chasseurs ont, dit-on, une technique bien particulière pour attraper des petits singes ! Il suffit de mettre dans une cage bien accrochée et aux barreaux très rapprochés une noix de coco et de s’éloigner. Une fois le calme revenu, les petits singes s’approchent, passent leurs pattes entre les barreaux pour saisir les noix de coco convoitées. Mais bien-sûr, les noix de coco ne peuvent passer entre les barreaux et c’est en vain que les petits singes insistent.

Les chasseurs n’ont alors plus qu’à approcher pour se saisir des singes qui, refusant de lâcher leur proie, ne s’enfuient pas ! Il aurait suffi qu’ils renoncent aux noix de coco pour avoir la vie sauve !

Ne pensons pas trop vite être plus malins que ces singes ! Ecoutons l’abbé Pierre (1912-2007), fondateur des communautés Emmaüs, nous mettre en garde contre le désir de posséder : « L'on ne possède pas un bien parce qu'on est capable d'en jouir, mais si l'on est capable de le donner. Qui sait en jouir et ne sait le donner en est non le possesseur mais le possédé ».

Proclamer sa foi, c’est aussi choisir de vivre à la suite du Christ, de vivre comme le Christ. Et cela suppose de lâcher nos noix de coco ! Nous adultes, nous savons que nous avons à lâcher pour être vraiment libres, ces biens qui prennent trop de place dans nos vies et finalement nous mettent en danger. Nous savons bien ce qui remplace progressivement Dieu dans nos vies et qui mène à la mort de notre cœur. […]

Mais, il y a aussi des noix de coco moins matérielles ! Elles nous enchainent tout autant et nous empêchent d’être libres, d’aimer vraiment le Christ et les autres.

Nous avons tellement besoin d’être aimé, reconnu, parfois même admiré ou adulé que cela en devient parfois une chaine !

 

Nous connaissons la 1ère partie de la si belle prière de St François d’Assise (1182-1226) : « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix ».  Nous connaissons moins la seconde partie de cette prière qui pourtant nous offre la clé pour que ce désir d’être aimé, reconnu… ne deviennent pas une noix de coco funeste !

« O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler,

à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,

c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »

Au jour de votre profession de foi, puisse le défenseur attendu, le Saint Esprit, vous donner d’aimer tout au long de votre vie en homme et en femme libres

Et nous pourrions appliquer le beau raisonnement de l’abbé Pierre « Qui sait en jouir et ne sait le donner en est non le possesseur mais le possédé » à bien d’autres réalités. Je pense, par exemple, au temps ! Quand on n’est plus capable de donner gratuitement son temps, on ne le possède plus, on est possédé par lui. Il y a hélas plus de possédés que de possesseurs !

Que votre foi vous rend libres ! Profondément libres !

Père Emmanuel CANART

Malgré le nombre, nous avons vécu deux très belles cérémonies de profession de foi, recueillies, priantes et joyeuses. De nombreuses personnes ont contribué à ce que ces professions de foi soient si belles et il est difficile de n’oublier personne. Je voulais adresser un salut plus particulier au Père CANART, à Corinne VANDAELE et à l’équipe qui l’entoure – bénévoles, personnels de l’établissement, parents… -  à la chorale Amandichœur qui a animé cette messe, à la paroisse et aux sacristains qui nous accueillent dans ce lieu magnifique et aux photographes qui ont pris de nombreux clichés et que nous mettrons dès que possible à disposition de toutes les familles.

Gérald TAVERNE, chef d’établissement

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